Voitures

La Jaguar Type E a été dévoilée pour la première fois le 15 mars 1961 à Genève, suscitant l’enthousiasme de la presse internationale. Sir William Lyons, le fondateur de Jaguar, s’est rendu compte qu’il avait entre les mains quelque chose de très spécial et a fait livrer de nuit une deuxième voiture de Coventry vers la Suisse afin de pouvoir effectuer davantage d’essais au salon.

La Type E était une voiture révolutionnaire à bien des égards, mais c’est la magnifique carrosserie de Malcolm Sayer qui l’a distinguée de toutes les autres voitures en circulation. Avec ses phares carénés, son long nez sculpté et son échappement double centré, elle n’avait pas son pareil et reste aujourd’hui une proposition unique. La Type E est encore considérée par beaucoup comme l’une des plus belles voitures de tous les temps, Enzo Ferrari l’ayant fameusement décrite comme « la plus belle voiture du monde ».

Mais ce n’est pas seulement son allure qui a fait de la Type E une révélation : avec un prix de lancement d’environ 2 250 livres sterling (environ 38 000 livres sterling en monnaie d’aujourd’hui), elle était étonnamment abordable. En creusant un peu les détails techniques de la voiture, vous découvrirez qu’elle était dotée d’une construction monocoque, d’une suspension arrière indépendante et de freins à disque aux 4 roues : autant d’éléments très avancés pour les années 1960.

Le moteur à six cylindres en ligne de 3,8 litres de la Jaguar Type E a participé à cinq victoires au Mans pour Jaguar dans les années 1950 (sur les Jaguar Type C et Type D) et, avec ses 265 ch, il n’est pas en reste, même selon les normes actuelles. On prétendait que la voiture pouvait atteindre 150 mph, ce qui en a fait pendant un certain temps la voiture de série la plus rapide du monde.

Conservant l’allure sublime de l’original tout en bénéficiant d’un plus gros moteur et d’une boîte de vitesses entièrement synchronisée, la série 1 « 4.2 » est considérée par beaucoup comme la variante de type E la plus désirable et est très recherchée aujourd’hui.

Fabriquée le 8 octobre 1964 et livrée à Montréal, au Canada, plus tard le même mois, cette première « 4.2 » était à l’origine finie en « triple noir » (extérieur, intérieur, capote). Dans les années 1990, le type E a été exporté à Vicenza, en Italie, où il est resté chez le même propriétaire jusqu’en 2014. Le propriétaire italien a effectué une restauration complète et n’a utilisée qu’occasionnellement la voiture après sa restauration. La voiture conserve un moteur (estampillé 7E1907-9) et une boîte de vitesses d’époque.

Depuis l’acquisition de la Type E, le propriétaire actuel a installé un Brantz Tripmaster, tandis qu’en 2019, des travaux ont été effectués pour un montant de 6 000 €. Le moteur 4,2 litres fonctionne très bien, et il est indéniable qu’avec le rare hardtop en place, cette E-Type est des plus séduisantes, finie dans l’élégante combinaison de couleurs gris-bleu moyen avec un bel intérieur en cuir bleu foncé, un hardtop bleu et une capote de cabriolet bleue !

La voiture a effectué un peu moins de 15.000 km depuis sa restauration totale et est dans un état excellent, tant au niveau châssis que carrosserie ou intérieur.