Voitures

La Triumph TR6 figure parmi les voitures anglaises les plus populaires. Introduite en 1968, elle succède directement aux TR5/250 qui ont laissé un goût de trop peu aux  essayeurs et  clients. le restylage de karmann, va la prolonger jusqu’en 1976, année de son remplacement par la TR7.

Les TR sont propulsées par un 6 cylindres en ligne tout à fait différent du 4 cylindres précédent. 74,7 mm d’alésage et 95 mm de course, soit 2498 cm3, et une injection d’essence indirecte Lucas, encore relativement peu courante à l’époque pour une puissance de 150 ch à 5500 tr/mn.

Placé dans le châssis de la TR4, l’ensemble reste encore relativement léger et se maintient sous les 1100 kg à vide. Dans les faits, ce moteur transfigure le roadster qui passe dans la catégorie des « 200 km/h » tout en gagnant énormément en agrément grâce à l’onctuosité et la sonorité suggestive du 6 en ligne anglais.

Côté transmission, on retrouve la boîte 4 maison avec ses qualités habituelles et la classique overdrive sur les 3 derniers rapports reste en option. Les accélérations apparaissent proches de celles d’une Porsche 911 E : moins de 17 secondes au 400 mètres départ arrêté et moins de 31 secondes au 1000 m.

Les 100 km/h sont atteints en un peu moins de 9 secondes. Les performances générales sont donc nettement améliorées, même si c’est au détriment de la consommation d’essence.

Cette voiture est l’une des rares versions de la 1ère série CC, la 356 ème construite : la voiture est d’origine américaine et conforme à sa livraison originale attesté par le British Heritage l’accompagnant. Elle a été réimportée par un anglais passionné de la marque en 2009 qui l’a entièrement restaurée en l’améliorant pour en faire une voiture particulièrement performante et fiable. La restauration a fait l’objet d’articles dans le magazine du club Triumph Anglais . Le moteur a d’abord été entièrement refait, les carburateurs Stromberg et la culasse basse compression américaine remplacés par une culasse Fast Road et un arbre à cames modifié, des carburateurs SU HS6 , un collecteur alu provenant d’une Triumph 2500 saloon et un échappement 2×3 en 1 en inox avec double ligne d’échappement. De plus un allumage électronique a été monté et le bas moteur a été équipé de de nouveaux pistons renforcés, le tout équilibré avec le vilebrequin et traité ( nitrided). Le résultat est un moteur développant 160cv à 5500 tours, montant en régime avec une facilité déconcertante et doté d’un couple excellent pour ce 6 cylindres de 2,5 litres. Plus puissant et surtout fiable que le moteur européen équipé de la délicate injection Lucas. Les suspensions ont été améliorées par la pose de nouveaux ressorts et d’amortisseurs réglables Koni à l’avant et Gaz télescopiques réglables à l’arrière. Ces modifications améliorent considérablement le comportement et le confort de la voiture. Les freins ont été refaits avec la pose de mâchoires alu et de plaquettes plus performantes. La carrosserie n’a bien entendu pas été oubliée et entièrement refaite et repeinte dans sa couleur d’origine. La capote en vinyl a également été replacée par faite une toile .

Au final, une voiture fiable et particulièrement agréable à utiliser grâce à la vivacité du moteur et l’usage de l’overdrive sur les 3 derniers rapports.

Le propriétaire actuel possède la voiture depuis 11 ans et a parcouru 33.000 km. durant cette période ( 3.000 km par an).
Durant cet temps, tous les entretiens ont été suivis et les remplacements de l’embrayage (2017) de l’alternateur (2016) , du radiateur (2016) réfection du pont arrière et des cardans ( (2016), démarreur Hi Torque, pneus Vredestein Classic , pompe à essence électrique et pose de coupes circuit, réfection des rotules de direction et train avant (2022) et tous les composants classiques ont été suivis.