Ferrari 250 GTE
Marque | Ferrari |
Modèle | 250 GTE |
Couleur | Rouge |
Transmission | Manuelle 4 rapports |
Puissance | 240 ch |
Kilométrage | |
Année | 1962 |
Prix |
La Ferrari 250 GTE est présentée au Salon de Paris en octobre 1960. Pour Enzo Ferrari, c’est une étape décisive : jusque-là, la production de Maranello s’adressait surtout aux passionnés de sport automobile et aux clients attirés par les coupés deux places directement dérivés de la compétition. Le Commendatore comprend alors que pour assurer la pérennité de son entreprise, il doit proposer une automobile plus polyvalente, capable d’attirer une clientèle plus large et plus internationale. La 250 GTE devient ainsi la première Ferrari conçue dès l’origine comme une véritable 2+2, une grande routière élégante, confortable et performante.
La carrosserie, dessinée par Pininfarina, marque une évolution stylistique importante. Plus longue et plus élancée que les autres modèles de la gamme 250, elle conserve la pureté des lignes italiennes tout en offrant une habitabilité inédite. Le châssis, dérivé des 250 GT, a été rallongé afin de permettre l’installation de deux sièges arrière, faisant de la GTE une Ferrari utilisable au quotidien, y compris pour voyager en famille ou entre amis. Malgré ces adaptations, l’équilibre esthétique est parfaitement respecté et la voiture conserve une allure sportive et racée.
Sous le capot, on retrouve le légendaire V12 Colombo de 3,0 litres, alimenté par trois carburateurs Weber. Ce moteur, véritable cœur battant de la lignée 250, développe environ 240 chevaux et se distingue par sa souplesse, son allonge et sa sonorité. Associé à une boîte manuelle à quatre rapports avec overdrive, il permet à la GTE d’atteindre près de 230 km/h. Pour une grande routière quatre places du début des années soixante, ces performances sont tout simplement exceptionnelles.
Produite à près de 950 exemplaires entre 1960 et 1963, la 250 GTE est l’une des Ferrari les plus diffusées de son époque. Trois séries successives se succèdent, chacune apportant son lot de détails techniques et esthétiques. La première série, présentée en 1960, pose les bases du modèle. La deuxième, introduite au début de 1962, modernise l’ensemble avec une planche de bord redessinée, de nouveaux feux arrière et quelques améliorations intérieures qui renforcent l’élégance et le confort de l’habitacle. Enfin, la troisième série, apparue à l’automne 1962, poursuit cette logique avec des retouches plus discrètes mais témoignant du souci permanent de perfectionnement propre à Ferrari.
La 250 GTE occupe une place singulière dans l’histoire de Maranello. Elle est la première Ferrari produite en série à proposer quatre vraies places, ouvrant la voie à une lignée prestigieuse de coupés 2+2 qui se prolongera avec les 330 GT, 365 GT 2+2 et bien plus tard les Ferrari Lusso contemporaines. Elle a aussi marqué les esprits par un usage insolite : certains exemplaires furent utilisés par la police de Rome, preuve que cette Ferrari pouvait être aussi efficace dans les rues d’une capitale qu’elle l’était sur les longues routes italiennes.
L’exemplaire présenté ici est une Ferrari 250 GTE de 1962, appartenant à la série II. Il incarne parfaitement l’équilibre de cette génération, avec son élégance Pininfarina subtilement modernisée et son habitacle plus raffiné que celui de la première série.
Cet exemplaire a été en procession du dernier propriétaire Belge depuis 25 ans : il a été très bien entretenu sur les 30 dernières années, d’abord chez Gipi Motors puis à l’Officina avec un total de plus de 150.000€ de factures.