Ferrari 308 GT4

Marque Ferrari
Modèle 308 GT4
Couleur Rouge
Transmission Manuelle 5 rapports
Puissance 255 ch
Année 1978
Prix Pas à vendre

Eclipsée par les 308 GTB et 308 GTS, la 308 GT4 a pourtant attiré de nouveaux clients vers la marque au cheval cabré, ceux qui auraient pu envisager la Porsche 911 ou la Lamborghini Urraco. Cette  voiture classique sous-estimée a également marqué deux premières pour Ferrari : la première voiture de série équipée d’un V8 et la première voiture à moteur central avec une disposition des sièges 2+2.

Présentée en octobre 1973 au Salon de l’Automobile de Paris, la GT4 a d’abord été commercialisée sous la sous-marque Dino parce que Ferrari ne pouvait pas imaginer une voiture de route avec autre chose qu’un V12 sous le capot à l’époque. Ferrari a conservé la marque Dino jusqu’en mai 1976 pour un certain nombre de raisons, notamment la préférence des consommateurs aux États-Unis.

Marché convoité par Enzo Ferrari depuis de nombreuses années, les États-Unis ont bien servi la GT4. Elvis Presley, par exemple, a acheté un modèle 1975 noir en octobre 1976. En décembre 1980, la chaîne de montage s’est arrêtée après la construction de 2 826 exemplaires de la 308. 547 unités étaient équipées d’une conduite à droite. En outre, 840 unités ont été équipées d’un V8  2.0L, ce qui porte le total à 3 666 exemplaires de la GT4.

De conception entièrement nouvelle, le Dino V8 de la GT4 se distingue du précédent Dino V6 par deux cylindres supplémentaires, une cylindrée plus importante, ainsi qu’un angle de 90 degrés entre les rangées de cylindres, contre 65 degrés auparavant.

Parfois désigné comme un moteur de 3,0 litres, bien qu’il déplace en réalité 2 926 centimètres cubes, le moteur de la GT4 présente le même alésage de 81 mm et la même course de 71 mm que le V12 Colombo de l’ultra-collectionnable série 365.

Monté transversalement, le V8 de 2,9 litres est accouplé à une boîte de vitesses manuelle à cinq rapports qui entraîne les roues arrière par l’intermédiaire d’un différentiel à glissement limité. Développant 240 chevaux aux Etats-Unis et 255 chevaux en Europe, il est alimenté par pas moins de quatre carburateurs à aspiration verticale. Deux soupapes par cylindre, deux arbres à cames en tête entraînés par courroie, une lubrification par carter humide et une paire de distributeurs Marelli sont également à noter.

Destiné au marché italien où les moteurs de grosse cylindrée étaient – et sont toujours – fortement taxés, le V8 de 2,0 litres mentionné quelques paragraphes plus haut a fait ses débuts au Salon de l’automobile de Genève 1975. Réduit à 66,8 millimètres tout en conservant l’alésage de 81 millimètres du moteur de 2,9 litres, la variante 2.0L développe 170 chevaux métriques. Elle est également équipée de carburateurs Weber 34 au lieu de Weber 40, de pneus plus étroits et d’un rapport de transmission final plus bas.

Conçue par Marcello Gandini, le créateur de la Lamborghini Urraco, la GT4 est la première Ferrari au style Bertone depuis 1953. Fondée par Giovanni Bertone en 1912, la société turinoise a été engagée pour la GT4 en raison de la Fiat Dino Coupe dessinée par Giorgetto Giugiaro pour Bertone. De plus, il ne faut pas oublier que Bertone était à l’avant-garde de la tendance la plus cool des années 1970 en matière de design automobile, le « wedge » design.

Construite autour d’un châssis en acier tubulaire dérivé de celui de la 246, la 308 utilise des sous-châssis en tubes carrés et une bonne dose de fibre de verre. Des amortisseurs Koni, des ressorts hélicoïdaux, des triangles de longueur inégale et deux barres antiroulis résument le système de suspension de la série GT4. Les rotors ventilés, le système de freinage à double circuit et les jantes de 14 pouces avec moyeu chromé sont également présents, ainsi que deux réservoirs de carburant montés sur les côtés du V8, contre la cloison arrière.

La carrosserie en acier et en aluminium de ce modèle sportif à quatre places met l’accent sur les deux contreforts qui intègrent une paire de prises d’air en forme de boomerang. La prise d’air gauche canalise l’air vers le radiateur d’huile, tandis que la prise d’air droite alimente les carburateurs Weber.

La liste des options comprenait la climatisation, la peinture métallisée, le noir satiné pour la partie inférieure de la carrosserie, le toit ouvrant, ainsi que la suppression de la banquette arrière. Légèrement modernisée en juillet 1975 pour l’année-modèle 1976, la GT4 a été améliorée une nouvelle fois en janvier 1978 avec l’allumage électronique à simple distributeur. Les voitures destinées au marché américain adoptent cette année-là des pots catalytiques, ce qui prive le moteur de 35 chevaux.

Cet exemplaire a été livré neuf en Suisse en 1978 et a été importé en Belgique en 2011 par le propriétaire actuel. Etant de la toute dernière génération de GT4, elle bénéficie de toutes les améliorations techniques. Très bien entretenue, avec un historique fourni, le moteur V8 de 255 ch fonctionne parfaitement bien.

Travaux faits il y a 2.000 km (45.500 km):

– Pistons neufs céramique MAHLE.
– Honage et ré-ajustage chemises.
– Pose de gicleur de lubrification interne au moteur, pour une lubrification équilibrée.
– Equilibrage vilebrequin et arbres à cames.
– Traitement des surfaces arbre à cames et vilebrequin.
– Rectification embiellage + alignement pallier.
– Nouveaux coussinets.
– Nouvelles soupapes + sièges de soupapes.
– Pompe à huile neuve.
– Pompe à eau.
– Bourrage arbre à cames.
– Courroies neuves.
– Bougies neuves.
– Embrayage neuf.
– Boite de vitesse neuve. + pompe de lubrification boite.
– Système de dégazage culasse.
– Durites neuves.

L’intérieur et la carrosserie sont dans un très bon état d’origine.